| Je laisserai le lit comme elle l’a laissé
|
| Défait et rompu, les draps emmêlés
|
| Afin que l’empreinte de son corps
|
| Reste gravée dans le décor
|
| Je resterai là, immobile
|
| Les bras croisés, presque tranquille
|
| Je laisserai la chambre comme elle l’a laissée
|
| L’odeur de Camel, Gauloises mêlée
|
| Afin que la lumière retienne
|
| Son ombre nue dans les persiennes
|
| Au bout du quai tombe le jour
|
| Je reste là sentant l’Amour
|
| Dans ce port de fêlés juste à l’envers du monde
|
| Où d'énormes soleils me renvoyaient mes ondes
|
| Où les normes basculent au fond des volcans sourds
|
| Où je traînais mes bottes gaspillant ton Amour
|
| Attention fragile
|
| Attention fragile
|
| Je laisserai ma peau comme elle l’a laissée
|
| Sueur et cannelle, orange poivrée
|
| Afin que ma mémoire revienne
|
| Me dessiner cette Eurasienne
|
| Cette criola de secours
|
| Quand je titube au petit jour
|
| Je prendrai ma vie comme elle l’a laissée
|
| Avec un sourire en coin, un secret
|
| Afin d’accepter la tendresse
|
| Que j’avais refusée sans cesse
|
| Avec l’impression d'être fort
|
| Le sommeil, c’est presque la mort
|
| Dans ce port de fêlés juste à l’envers du monde
|
| Où d'énormes soleils me renvoyaient mes ondes
|
| Où les normes basculent au fond des volcans sourds
|
| Où je traînais mes bottes gaspillant ton Amour
|
| Attention fragile
|
| Attention fragile |