Y a dans le sud de la Louisiane
|
Et dans un coin du Canada
|
Des tas de gars, des tas de femmes
|
Qui chantent dans la même langue que toi
|
Mais quand ils font de la musique
|
C’est celle de Rufus Thibodeaux
|
Ils rêvent encore de l’Amérique
|
Qu’avait rêvée leur grand-papa
|
Qui pensait peu, qui pensait pas
|
Tous les Acadiens, toutes les Acadiennes
|
Vont chanter, vont danser sur le violon
|
Sont Américains, elles sont Américaines
|
La faute à qui donc? |
La faute à Napoléon
|
Le coton c’est doux, c’est blanc, c’est chouette
|
Pour s’mettre de la crème sur les joues
|
Mais ceux qui en font la cueillette
|
Finissent la journée sur les genoux
|
Et puis s’en vont faire d’la musique
|
Comme celle de Rufus Thibodeaux
|
Pour oublier que l’Amérique
|
C’est plus celle de leur grand-papa
|
C’est bien changé depuis c’temps-là
|
Quand ils ont bossé six jours de suite
|
Pour une poignée d’dollars dévalués
|
Ils montent dans la vieille Oldsmobile
|
Et foncent dans la ville d'à côté
|
Pour écouter de la musique
|
Celle du grand Rufus Thibodeaux
|
Et pour repeupler l’Amérique
|
A la manière de grand-papa
|
Y a plus qu'ça qui ne change pas |