| Il était si banal le monsieur du canal
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| Que je ne me souviens que de son chien
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| Qui n’avait rien du cabot de concours au pedigree sans fin
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| L’air battu du bâtard qui ne paye pas de mine
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| Mais qui dans les brouillards le chien allume ses rétines
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| Je me souviens de ce trottoir
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| Le chien urbain ne paye pas de complet d’veston
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| Il ne connait que des forêt que des deux cartons
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| Il s’en va pro dans le monde, de ballades en ballons
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| Le grand dans le petit, un quartier d’univers
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| Un trognon d’infini, l’imaginaire se cueille
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| Un homme s’est noyé, plus de désir dans l’air
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| Les couleurs sont passées
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| Dans son habit de rien il va pro dans le monde
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| Les pensées vont plus loin, l’imaginaire se cueille
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| Un homme s’est noyé, plus de désir dans l’air
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| Mais les couleurs passées
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| Il est si loin le cadavre que je me souviens petit à petit
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| Il était si banal le monsieur du canal
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| Que je ne me souviens que de son chien
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| Qui n’avait rien du cabot de concours au pedigree sans fin
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| L’air battu du bâtard qui ne paye pas de mine
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| Mais qui dans les brouillards le chien allume ses rétines
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| Je me souviens de ce trottoir
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| Le chien citadin s’en va sans chapeau ni sac
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| Il conçoit l’océan qu’en addition de flaques
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| Il s’en va pro dans le monde, de ballades en saisons
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| Le grand dans le petit, un quartier d’univers
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| Un trognon d’infini, l’imaginaire se cueille
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| Un homme s’est noyé, plus de désir dans l’air
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| Les couleurs sont passées |