| …I can remember absolutely everything |
| …O.K., let’s begin |
| …Alright baby |
| …And now for my next number, i’d like to return to the classics |
| Je repense à deux, trois bédos |
| Insouciance, époque tcherno |
| Avant d’cramer ma science au double zéro |
| Je salive grave, coupe mes saves quand le jour se lève |
| Ça livre grave, quand le bourge s'élève ça bicrave |
| Libre quand je mouille mes lèvres, ça s’dit brave? |
| Ça se dégrade… Ça se dégrade… |
| Il est fini le temps des hirondelles |
| Désiraient-elles une seule chose que je disais d’elles? |
| Ma putain de vie de jeune en grand jean |
| En gros ça se deale entre le verre d’eau et le gin |
| Et là mate-moi ! Un magma qui me somme mais ne m’a pas, hello |
| Ici c’est le jeune blanc bec bello |
| Pas de scellés sur mon coffre-fort |
| Trop zélé par mes propres torts |
| Les souvenirs transpirent de mes pores |
| Des grandes gifles, sauf quand je braille hip hop hip hourra |
| Ou que je siffle happy, happy days |
| M’prenant pour un hippie sans baise |
| T’entends ou quoi? Cette note qui grince sur un vieux disque rayé? |
| Y’a rien qui dénote, c’est juste un rivage qui s'éloigne et le risque d’oublier |
| Tout à déblayer |
| Je bégaye pas quand je rappe |
| J’me perds dans la répétition quand je dérape |
| Nostalgie… |
| Il s’agit plus de s’installer par magie et de me «lost «Moi je gît |
| Je suis pas molosse quand elle me laisse ça me lasse pas |
| Pas véloce quand elle me blesse je ne marche plus |
| Je suis trop gosse quand elle me teste je ne danse pas |
| Pas de négoce quand elle me baise je ne pense plus |
| Époque collège, années collage à gauche |
| Âne du fond de la classe, pote du radiateur |
| Meneur des retardataires qui viennent en cours qu’avec un 4 couleurs |
| Pas d’feuilles, pas d’sac, pas d’goûter, pas d’scooter |
| Époque sket-ba à mille balles, époque y’a pas de chérie-chérie |
| Époque Patrick Ewing, Michael Air Jordan |
| Billet d’absence rose, billet de retard bleu |
| La pionne elle est trop bonne elle se fait gué-dra par le C.P.E |
| Époque des p’tits foots du centre commercial, de quand on avait la dalle |
| Survêt nylon plein de p’tits trous |
| Les clopes menthol d’une daronne qu’on fait tourner |
| Celui qui dit qu’il fume 70 grammes dans la même journée |
| Époque 8.6, tabac à rouler |
| «T'as pas à rouler? Dis fils? T’as pas à rouler? Même une crotte de nez… «Époque pelotage de nénés tout rikikis |
| Fin du rencard à dix-huit heures, je lui laisse mes gants Tacchini |
| Époque la honte, d'être avec ses remps devant l'école |
| Époque la honte, de prendre une méchante crampe derrière l'école |
| Mauvaise haleine du tin-ma, le teint mat, le teint blanc |
| La même couleur, la même douleur, le froid de l’hiver j’ai seize ans |
| Transport en commun, paysage sans nature |
| Sur les vitres des ratures et des tas de signatures |
| Dont la mienne |
| Époque beat-box à balle deux |
| En heure de sniffeur de colle dans la salle deux |
| …I got the wild style |