Tu sais, ma vie fait peur à Voici
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Petit collage et décollage, m’attendez pas dans un quart d’heure,
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j’arrive à Roissy
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Ton cœur est vivant, le mien est mourant
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Tasé à bout portant, comme ça le proc' te tient au courant !
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Sans pitié, même des schlags ont pris la perpèt'
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Écoute Patrick Dills, tes initiales te vont à merveille !
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Des caméras partout, ça fait kiffer les vieux
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Bien sûr, chez nous les murs ont des oreilles mais surtout des yeux
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J’voulais ma grande baraque, achetée chez Orpi
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Pour ça, sur les montagnes de la Justice, j’ai fait du hors-piste
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Que des Noëls de merde, tu peux pas deviner
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T’façon dans un immeuble à vingt étages, t’as pas la cheminée
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La où les toxos meurent
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Ça nique l'école, tu verrais le taux de chômeurs
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Et puis sa mère la vie à Tom Sawyer !
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Chienne de quatorze ans, salope est l’attitude
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Rangez les vieilles poupées, applaudissez la nouvelle Barbie-pute
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On veut stopper la niaks, arrêter dès ce week-end
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Vous pouvez me croire, c’est pas demain qu’on dira «Yes, We Can !»
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Pas là pour faire de la pub
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Si vous croisez un magistrat
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Demandez-lui comment elle va
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Sa grosse mère la pute?
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J’ai pas appris le piano
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Sans métier, on rêve de foot
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Mais vous savez qu’on n’a pas tous les pieds à Cristiano !
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Alors on baisse les bras
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On pompe des cônes
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Suicidaire mais c’est normal
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Dans mon décor
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Souvent il tombe des cordes !
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Regard froid, la peau
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, le russe
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J’vaporise de la haine, que la police me suce !
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Entre les traîtres et les poucaves, que sais-je?
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Devant la juge, t’as les bonhommes et les bonhommes de neige !
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Les plus ambitieux, veulent ramener la tess à Dallas
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Pour ça, beaucoup sont prêts à Car-jacker la caisse à Gallas
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Tant bien que mal, on traîne sa carcasse
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Nos cœurs sont fissurés, tout ça ne se répare pas chez Carglass !
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D’un côté, t’as ceux qui triment en faisant le carrelage
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De l’autre, ceux qui friment en baisant Carla
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Ceux qui n’ont rien font du ménage ou de la peinture
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Régime amaigrissant, d’où l’expression «Serrer la ceinture»
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En rêvant de la plage, et de son sable, loin d’eux
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Température du moral à -2° !
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J’ressors du parloir, 25 grammes entre les fessiers
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C’est moche, mais c’est comme ça quand on n’est pas Jean-Marie Messier !
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J’suis condamné à vivre au tier-quar, à rester là, le cœur égorgé
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L’amour? |
J’en ai besoin pour aller me torcher !
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En mal de liberté, parce que la mienne s’achète à prix d’or
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Voilà pourquoi je fume, pour aller mi-dor !
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On brûle à petit feu, la vie nous foudroie
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Brutale est mon époque, tu vois le mur? |
On y va tout droit !
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Ça va trop deu-spi, la vie c’est pour les sprinteurs
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Un jour t’es Beyoncé, un jour t’es plus qu’Ophélie Winter !
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Téma le mode de vie, ça court après les billets d'500
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Chez nous, t’as les Bains-Douche et t’as les bains de sang !
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La vie n’a pas de goût, pourtant j’y mets du piment
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À trop manger des pierres, tu finiras par chier du ciment !
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Incarcéré gratuit, en plus de ça tu paye des impôts
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La France a fait douiller nos parents plein pot !
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J’y crois parce que c’est vital
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Non, je veux pas faire un taf' de Rital
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Livrer sur une moto des Margueritas !
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J’suis condamné à vivre, à faire le faux devant les voisins
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À dire «Bonjour, Monsieur !» |
lorsque j’en croise un
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Paroles de bonhomme, déconseillées aux moins de seize
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Le flow à consommer de préférence avec un joint d’zeb'
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Tu comprends plus rien, dans la misère on crache nos punchlines
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Dans la grisaille, on cherche le sunshine !
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Enfant des sous-sols, la vie te fait du mal grave
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Frère, c’est 2010, avec un BAC, tu taffes au Mc Drive ! |