| Le premier mari de la Corriveau
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| Était un bonhomme qui dormait sûrement un peu trop
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| Car une nuit de sommeil trop agité
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| Il s’est étouffé à mort avec son oreiller
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| La veuve s’est remariée, ce ne fut pas trop long
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| Avec un alcoolique qui faisait des dépressions
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| On l’a retrouvé pendu d’une drôle de façon
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| La corde attachée à la selle de son étalon
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| Jamais deux sans trois comme le dit le dicton
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| Sur un fondeur de cuillères, elle jeta son dévolu
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| Mais le pauvre étant victime d’une distraction
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| Dans l’oreille s’est versé de l'étain fondu
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| Elle convole en justes noces une quatrième fois
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| Avec un vétérinaire originaire de Ste-Foy
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| Mais il est tombé malade et pour lui ce fut fatal
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| Il aurait peut-être pas dû avaler son remède de cheval
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| C’est la corrida des maris de la Corriveau
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| Qui maniait son jupon comme un torero
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| Messieurs, mettez-vous en ligne, prenez un numéro
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| Goûtez délices et supplices de la Corriveau
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| Le cinquième, un saint homme, réputation sans tache
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| Alors qu’il priait, s’est assommé sur sa hache
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| Le sixième, un cordonnier malhabile
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| S’est passé son alêne à travers le nombril
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| Le septième, un colon anglais à l’air louche
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| S’est empalé par accident sur sa fourche
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| N’en jetez plus la cour est pleine
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| Et la Corriveau devra payer de sa peine
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| C’est la corrida… |