Viendras-tu avec nous, Étranger,
|
ou resteras-tu au sol,
|
ou resteras-tu au sol,
|
habitué,
|
il ne reste que peu de temps avant vendredi,
|
que tu partes ou tu restes,
|
tout est fini,
|
nous ne renviendrons plus… du paradis perdu,
|
au-delà de la mer il existe un pays qu’on dit impossible,
|
comme le paradis de la bible,
|
au-delà de la mer il existe un pays presqu’aussi beau que la folie,
|
y vivent des peuples parfaitement sains, parfaitement accueillant,
|
on s’y baigne toute la journée dans des chutes et des torrents,
|
et des cascades et des rivières,
|
et l’eau est aussi pure et aussi légère que l’air,
|
nul besoin de planter,
|
le blé pousse à foison, attendant les moissons,
|
et à perte de vue court un animal qu’on nomme le bison,
|
les montagnes sont couvertes de moutons qu’on les dirait enneigées jusqu’au sol,
|
au-delà de la mer il existe un pays aussi beau que le paradis,
|
et les filles sont belles,
|
viendras-tu avec nous,
|
viendras-tu avec nous,
|
Étranger?
|
ou resteras-tu au sol,
|
ou resteras-tu au sol,
|
habitué,
|
il ne reste que peu de temps avant vendredi,
|
que tu partes ou tu restes tout est fini,
|
nous ne renviendrons plus… du paradis perdu.
|
il y aura tout d’abord les épreuves et le vent,
|
il y aura les tempêtes, les mers d’huiles,
|
il y aura les vagues meurtrières,
|
il y aura les récifs les écueils,
|
il y aura les requins, il y aura le scorbut, les épidémies,
|
il y aura, il y aura les mutineries,
|
et plusieurs d’entre nous y lausseront leur vie,
|
y trouveront leur destin,
|
viendra-tu avec nous?
|
et puis un jour nous l’apercevrons la terre promise,
|
il faudra faire attention en accostant,
|
plusieurs se jetteront à l’est et se noieront,
|
il y aura les marais, les sables mouvants,
|
il faudra être patient, trouver l’estuaire,
|
au-delà de la mer il existe un pays aussi beau que le paradis,
|
où vivent des peuples aussi doux que la folie,
|
alors en arrivant, il faudra peut-être tuer les soldats,
|
et sûrement le commandant et cet imbécile de missionnaire
|
enfin il faudra tué tout ceux qui croit en moi,
|
il faudra ensuite couler le navire et ne plus jamais revenir,
|
du paradis perdu.
|
(Merci à Rose pour cettes paroles) |