| Comme un enfant sauvage
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| Je m’ennuie dans mon escalier
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| Je vis entre deux étages
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| Dans le secret de mon palier
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| Le cœur gonflé comme une horloge
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| Qui ne cesse de balancer
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| Je rêve encore, je m’interroge
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| Mais quand viendras-tu me chercher?
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| Mais quand viendras-tu me chercher?
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| Entre les barreaux de ma cage
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| J'étudie les bruits familiers
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| Je joue tout seul et je voyage
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| Je file au vol des longs-courriers
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| Mes rêves lourds comme un orage
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| Viennent s'échouer sur mon piano
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| Une malle d’amour pour seul bagage
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| Mes yeux dessinent ta photo
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| Mais quand viendras-tu me chercher?
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| Dans mon tiroir rempli d’images
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| Je cache ton nom dans un cahier
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| Je collectionne les paysages
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| Et je me couche au fond des blés
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| Soudain, je meurs, je m’abandonne
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| Et je m'égare dans la nuit
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| Mon jeu de cœur bat la maldonne
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| Et je t’attends, seul sous la pluie
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| Mais quand viendras-tu me chercher?
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| Dis, quand viendras-tu me chercher?
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| Tel un soleil né sous la vague
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| Je me renverse comme un voilier
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| L’hiver me blesse, le vent m'élague
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| Je vais au hasard des marées
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| Tu dois venir coûte que coûte
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| Il ne faut plus attendre encore
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| Ma vie s’en va au goutte-à-goutte
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| Et mon bateau pourrit au port
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| Mais quand viendras-tu me chercher?
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| Dis, quand viendras-tu me chercher?
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| Amour, amour, pauvre détresse
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| Je n’en peux plus de me cacher
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| Je crois encore, je n’ai de cesse
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| Et je guette l’aube des allées
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| Je sais qu’un jour tu dois venir
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| Et que tu sauras me trouver
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| Je serai là, prêt à partir
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| Quand tu viendras pour me chercher
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| Je serai là sur le palier
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| Mais viendras-tu me chercher? |