Y’en a une qu’est vachement impatiente
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C’est la pépette qui part en vacances
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Demain elle s’en va planter sa tente
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Sur une plage au bord de la France
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Elle prépare ses affaires, énervée
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Elle s’agite, elle s’affaire, elle panique
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Et puis le temps qu’elle est pas niquée
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Elle rêve d’un grand amour exotique
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Elle a pris un cache-col, un chandail
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Sa robe jaune un p’tit peu déchirée
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Un poisson surgelé, des tenailles
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Sa valise en carton va craquer
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Elle est quand même heureuse d'être contente
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L’a réussi à plier sa tente
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Premier jour de vacances infernal
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La pépètes a voulu s'éclater
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Elle a pris une leçon d’planche à voile
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Même la planche a failli se noyer
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Pépette a bu la moitié d’la mer
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Puis elle s’est fait mal à le genou
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Et tout le pétrole du Finistère
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A fini dans ses grands cheveux mous
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Elle est allée s’doucher au camping
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Pis elle a commencé à flipper
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A cause des marques blanches sous son string
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Pis du reste de sa peau toute brûlée
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Elle est quand même furieuse d'être en colère
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Y’a moins d’risques avec le nucléaire
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Elle se oint, elle s’enduit, elle s’pommade
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De Monoï et de crème Nivea
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Elle veut pas qu' son p’tit corps se dégrade
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Car ce soir elle va au Macumba
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Une giclée d’opium pour sentir bon
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Sur la nuque et pis derrière les bras
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Un coup d’brosse pour refaire son chignon
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Elle est prête à tomber Travolta
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Elle hésite la robe jaune ou l'écossaise
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Les collants, les chaussettes ou les bas
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Qu’est c’qui sera l’plus pratique si elle baise?
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Qu’est c’qui fera flipper les autres nanas?
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Elle est quand même étonnée d'être surprise
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Devant la contenance de sa valise
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Finalement elle se fringue en pépette
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En madone des machines agricoles
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Au bout d’cinq heures elle est enfin prête
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Mais la boite est fermée manque de bol
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Alors elle va s’manger une pizza
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Au jambon et au centre commercial
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Et elle sanglote en pensant à moi
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Ce qui est complètement immoral
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Un troufion qui arrosait la quille
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Vient lui faire un compliment grotesque
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Genre vous êtes belle comme quelque chose qui brille
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Elle en tombe amoureuse aussi sec
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Elle est quand même déçue d'être triste
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D’pas tomber sur un parachutiste
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Ils s’font dévorer par les moustiques
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Toute la nuit sous la tente sur la plage
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Au matin ils s’font un p’tit pique-nique
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Un sandwich au fourmis et fromage
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Alors avec un bâton en bois
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Ils écrivent leur prénom sur le sable
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Elle dessine un cœur et lui un foie
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Puis ils regardent l’horizon lamentable
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Elle va lui chercher des cigarettes
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Au village 10 bornes à pied c’est long
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Quand elle revient, lui il a fait baskets
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En lui gaulant sa valise en carton
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Dedans y avait ses robes et ses sous
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Ses papiers, des tenailles, un poisson
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Ses vacances sont foutues pour de bon
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L’avait qu'à faire un peu attention et c’est tout |