| Les blés sont rentrés et les pêches pourrissent
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| Les oranges pilées dans les seaux de goudron
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| Mes amis n’ont jamais revu ma rivière
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| Ils se sont perdus quand se perdit l’avion
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| Adieu mes amis, adieu mes frères
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| Adieu Roselita, Carlos et Maria
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| Car, si j’ai gravé vos noms dans ma mémoire
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| Vous êtes aujourd’hui à jamais disparus
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| Le père de mon père a pavé cette route
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| Mais il n’a jamais pu voir où elle finit
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| Poussé par le vent ou poussé par le doute
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| Il est parti vers la ville refaire sa vie
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| On dit que l’avion tomba dans la montagne
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| On dit que le vent leur chantait le pays
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| Les rires et les chansons aujourd’hui me gagnent
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| Je n’ai que mon coeur pour leur rendre la vie
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| Adieu mes amis, adieu mes frères
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| Adieu Roselita, Carlos et Maria
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| Car, si j’ai gravé vos noms dans ma mémoire
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| Vous êtes aujourd’hui à jamais disparus
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| Nous ne sommes rien ou vraiment peu de choses
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| Nous sommes la rose qui pousse au coin des rues
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| Si la rose meurt, il vient une autre rose
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| Nous n’aurons de noms que ceux de disparus
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| Adieu mes amis, adieu mes frères
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| Adieu Roselita, Carlos et Maria
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| Car, si j’ai gravé vos noms dans ma mémoire
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| Vous êtes aujourd’hui à jamais disparus |