J’vis en haut d’la map dans une ville éloignée
|
J’ai grandi près de l’usine
|
Où je suis maintenant employé
|
Perspective d’avenir pas vraiment compliquée
|
T’as deux choix soit c’est l’exil ou bien tu rentres puncher
|
Car ici on nous engage de père en fils
|
Depuis trois générations c’est comme un échange de service
|
La ressource et puis nos meilleures années
|
Contre un salaire pas si pire et un p’tit peu de fierté
|
Le monde de par chez nous
|
A gigué sur des reel en défrichant le nord et la misère
|
Le monde de par chez nous
|
A érigé des villes en plein coeur de l’hiver
|
J’vis en haut d’la map dans une ville éloignée
|
Ou même le moment présent est sur du temps emprunté
|
Car ici tous les matins sont incertains
|
Un nuage sur la région qui menace mon gagne-pain
|
Chaque année on nous parle de fermeture
|
Et on dit aux travailleurs qu’il faudra serrer la ceinture
|
En bout d’ligne t’as pas trop l’choix de t’y faire
|
Et de te fermer la gueule face aux coupures de salaire
|
Le monde de par chez nous
|
A écrit son histoire
|
Avec ses mains sales et son coeur vaillant
|
Le monde de par chez nous
|
C’est longtemps faite avoir
|
C’est encore comme ça souvent
|
J’vis en haut d’la map dans une ville éloignée
|
Dépendant d’une usine et de la loi des marchés
|
Perspective d’avenir pas vraiment reluisant
|
T’as deux choix soit c’est l’exil ou tu restes dans l’attente
|
Tous les jours quand je me rends au travail
|
J’ai l'étrange sentiment de n'être que du bétail
|
Mais s’job là même si c’est pas l’paradis
|
J’peux pas m’permettre de la perdre
|
Et c’est bien ça l’erronie
|
Le monde de par chez nous
|
A écrit son histoire
|
Avec ses mains sales et son coeur vaillant
|
Le monde de par chez nous
|
C’est longtemps faite avoir
|
C’est encore comme ça souvent
|
Le monde de par chez nous
|
A gigué sur les reel en défrichant le nord et la misère
|
Le monde de par chez nous
|
A ériger des villes en plein coeur de l’hiver |