Информация о песне На данной странице вы можете ознакомиться с текстом песни Requiem, исполнителя - Lino. Песня из альбома Requiem, в жанре Иностранный рэп и хип-хоп
Дата выпуска: 11.01.2015
Возрастные ограничения: 18+
Лейбл звукозаписи: Suther Kane
Язык песни: Французский
Requiem |
Éloge sans bouquet, sans larme, j’arrive, une balle se loge |
Ok, j’fais rien sans l’art, et y’a longtemps qu’la mort m’a booké |
Rebelle dans l'âme, ma haine attend dans les loges |
Et l’rire sous clé, et l’arme tout près, j’ai tué l’horloge |
J’fais pas d’R.O.M.A.N, j'écris, je largue tout |
Rappe sur l’orgue, j’m’amène, j’vais boucler la boucle |
Mes chansons craquent, j’assure l’ordre, j’ai la même |
Dalle qu’avant l’crash; sur l’or, ils veulent rouler |
À peine un ou deux couplets, ignorent l’message et crachent sur l’homme |
J’fais du dressage d’instru, c’est dans l’curriculum |
Comme après l’pressage d’gâchette |
On rattrape pas les mots qu’la bouche lâche |
Ma vie, mon dos: des coups d’schlass |
J’crochète la serrure des tabous d’un crochet |
J’couche la morale, hochez la tête |
J’parle français, comme une six cent coups slave |
Approchez, j’cogne, le sang coule, j’lave mon honneur |
Si leur monde est pas amoché, c’est qu’on est tous lâche |
Des micros sans couilles, slamment, kickent des rimes fauchées |
J’clame que l’crime lyrical paye; pour crever, on a tous l'âge |
La limite: pousse-la, on est tous là pour un temps limite |
On rêve tous larges, plein d'étoiles à décrocher (tch tch) |
La vengeance renvoie les balles comme Federer |
Ace, jeu, set et match, service funéraire |
J’veux un scratch, j’ai une prière pour les b-boys d’hier |
Le hip-hop dort dans un jardin d’pierres (tch tch) |
J’ai mon style propre, une prière pour ces révoltes rouges sang |
Qui virent au vert dollar, quatre-vingt dix-neuf contre un pour-cent |
Une vie d’taulard où y’a plus d’sens, regarde à quoi ça nous pousse |
Surpuissant, j’ai uni l’briquet à la poudre depuis l’mariage pour tous |
Il est glissant, l’terrain, et j’pars en éclaireur, depuis l’temps qu’on en |
parle |
Moi, j’reste un franc tireur, vu qu’les balles ne mentent pas |
Laissé pour mort, mon blase, j’attendrai pas qu’ces traîtres le rayent |
J'écris des fresques, c’est du Van Gogh, négro, prête l’oreille |
Même sans drogue, j’plane au-dessus du lot, j’suis un mystère |
Pour eux, j’ai commencé: petite secousse en bas d’l'échelle de Richter |
Amoureux du risque et du son d’vermine; tu veux qu’j’conduise le rap |
Sur l’droit chemin, mais j’roule bourré, j’ai même pas l’permis |
Pas d’révolution d’Jasmin; des guerres, j’en connais pas d’saintes |
J’vais tuer Rimbaud pour rendre à Césaire, j’passe pas du rhum à l’absinthe, non |
La foudre m’annonce, j’ai qu'ça à foutre: rapper c’qui m’tracasse |
Cracher des vers qui défoncent, je gratte en live d’une crack house |
J’t’enfonce mon blues, j’suis un douze coups #Jackass |
Comme Cruz dans les Princes de la Ville, j’peins des chiens d’la casse |
J'épouse le rythme, kick, j’suis comme un mafieux en Toscane |
Nègre accusé d’viol auditif, j’veux l’même baveux qu’Strauss-Kahn |
J’adhère au Fight Club à coup d’front et d’phalanges, sans les pincettes (tch |
tch) |
J’suis grave vivant, et j’suis trop vieux pour suivre les vingt-sept |
J'écoute leur track: y’a plus rien à part billets et alcool, Benz |
Ils ont confondu tenir la barre et faire du pole dance |
Le sang est plus épais qu’l’eau, d’une famille nombreuse |
Le débat est clos, j’rappe loin d’ces merdes qui font l’buzz |
Comme si la victoire m’enseignait comment perdre |
J’ai compris l’sens du verbe «exister», à genoux sur la tombe de mon père |
J’vais pas m’désister, j’grave mes strophes au cutter, les coups j'énumère |
J’garde l’interrupteur sur OFF, j’emmerde le porteur d’lumière |
Dieu a un plan, j’ai l’feu aux semelles depuis trop longtemps |
Le truc, c’est pas d’dire la vérité ou non, c’est qui veut l’entendre? |
J’ai sniffé les cendres à Biggie, j’rappe ça sonne Brooklyn |
En live de la jungle, j'écris un autre chapitre du livre à Moogli |
Toujours pas à jeun sous Jack, j’ai pris d’la bouteille, j’suis repeint |
Tu cherches la différence entre moitié vide et moitié plein |
J'éviterai pas les drames; les coups, ça motive |
Pour augmenter l’impact, l’histoire me trouvera bien un motif |
J’rappe, braque la victoire, on y arrivera, qui sait? On lâche pas |
C’est Rocky 1, Rocky 2, 3, 4, c’est Rocky 16, on lâche rien |
J’chante sans les chaînes, mec, t’entendras p’t-être mes prières |
Dis aux petits frères qu’notre histoire commence pas par la traite négrière |
Dis leur, dis-leur que tout c’qui remonte redescend, mec, c’est scientifique |
Comme tout c’qui crève entre quatre murs est anti-flic |
J’identifie l’mal, j’ai l’armement, j’m’applique, parfois j’lâche le manche |
Le rap me ment, comme Tupac me manque |
Le monde, j’le mange; trop d’pixels, message haute définition |
Double XL, pas d’massage sans finition (tch tch) |
Les ficelles, j’connais; moi, j’suis un monstre entre une armée d’hommes |
J’ai toujours un sale coup d’avance comme un gangster médium |
Quatre-vingt quinze, Val d’Oise, Partie Nord |
J’ai grandi au sixième chaudron, la Cerisaie, j’comprends les négros d’Baltimore |
J’ai l’mauvais profil, j’cogne sans reculer, j’suis un ténor |
T’es juste un zombie nécrophile, enculé d’tes morts |
Sur l’bon beat j’ai l’mort, et Bambi s’est pris un coup d’pare-choc |
Dans l’biz, j’reviens; j’crache, j’dis: «Levez les bras, baissez pas l’froc» |
Un truc malpropre, en guerre H24, même les jours fériés |
J’suis un cas, moi, j’rappe sans pause, j’entends les munitions brailler |
Désolé, c’est ma définition du repos du guerrier |
J’arrive, j’ai un AK-47 pendant une bataille d’oreiller |
J’me suis réveillé un matin avec la mémoire en sang |
Ces cons ont déposé une bombe dans mon jardin d’enfants |
Et, depuis, Jeanne veut devenir Serge, Olive baise avec Tom |
Vingt berges, tu deviens adulte entre quatre murs, du shit dans l’rectum |
C’est l’voyou qu’on adule, j’grandis, j’ai des idées toutes faîtes |
C’est quoi la vie après la mort? Qui c’est qui fourre la Schtroumpfette? |
Loin d’l'époque d’la morve, il a du mal à s’lever |
L’espoir sur chaise roulante, même Superman a crevé |
Sourire séquestré par un clown triste, artificiel coma |
La rue, c’est comme chez Ronald: c’est plein d’coke et d’gros macs |
25 décembre en enfer, que l’insouciance enterre la dépouille |
Dis au Père Noël de descendre dans nos blocks s’il a des couilles |
Les porcs polluent la prose, billets violets, pouvoir et gros seins |
Décoller après la dose, tous les dealers sont des magiciens |
Dis-leur d’ranger les pouces verts, les likes; où j’vais, les gens m’traitent |
D’assassin; j’prends c’que la vie m’donne, et j’prends c’que la légende me |
prête |
Dis-leur qu’mon cœur a cessé d’battre un quatorze février |
Maintenant, j’prends la vie à quatre pattes, comme femelle lévrier |
J’rappe, j’gerbe, j’crache le fruit d’mes entrailles |
Je sais, j’aurais dû bosser mes algèbres, vu l’prix d’mes entailles |
Pour tout la jonqaille du monde, j’lâcherai pas ma grammaire occulte |
Quand les modèles d’nos gosses deviennent des implants mammaires et des gros |
culs |
Et j’les entends essayer d’miauler comme Drake |
Espérant violer les ventes de disques, autant braquer une banque grecque |
J’frappe sans break, c’est l’heure d’l’addition, les perdants raquent |
C’est p’t-être ma dernière apparition, j’ai jamais rêvé d’carrière dans l’rap |
J’m’invite dans ton monde idéal, j’ai un schlass grand comme Lil Wayne |
J’monte sur un clash, j’suis comme un scratch sur du Nolwenn |
J’fais tache, j’suis pas prophète dans mon bled |
Alors j’porte des objets métalliques |
J’plaide avec des rasoirs dans la bouche, comme Malik |
Mais, la vie, c’est pas un film d’Audiard, y’a rien d’gratté à l’avance |
Y’a du feu, d’lessence, une bouteille, quand j'écris à la France |
Pour ces jeux d’mots baptisés «punchlines» |
Pour ces jeunots qu’ont pactisé avec le Diable pour plus de sunshine |
C’est jab, jab direct, jab, crochet, jab, jab direct, uppercut |
Crochet, l’art d’la punchline tu percutes |
Pour les questions d’fric, on a des réponses en cagoule |
On rêve d’un monde sans flic, on crève, on fonce, du risque on a l’goût |
C’est pour ces grandes villes pleines de gens vides et d’murs tatoués |
Où on s’croit en vie en guettant l’monde derrière des vitres teintées |
Pas avare de mots, j’ai jamais su finir mes textes à seize |
J'écris des titres trop bavards, comme si j’avais peur d’pas en dire assez |
J’rappe des Requiems… |