| Il était une fois dans une ville pauvre
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| Des gamins qui chahutaient en partant à l'école
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| Beaucoup étaient de bons danseurs et le savaient
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| L’un deux voulait être un rapeur et en doutait
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| Marseille baignait dans la came en 84
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| Les grands étaient debout devant le 24
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| Je bloquais à la maison avec mon arsenal
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| Un stylo, une feuille, pour montrer que nos arts se valent
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| On ne parlait pas de hit, ni de star
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| Quand Kurtis Blow racontait ses huit millions d’histoires
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| Si elle avait eu la tune, ma mère m’aurait mis au piano
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| Moi je déchirais les murs et taguais les panneaux
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| Vendredi sur les sons que j’aime
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| Le hip-hop m’a créé, comme Marvel est sorti d’une gemme
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| Cette musique je la respire, la crache et la vis
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| C’est New York à son top, quand j’marchais la nuit
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| Aujourd’hui ces mythomanes jouent les connaisseurs
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| J’te garantis ils n'étaient pas là ces ânes
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| Même notre histoire ils vont inventer
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| Oublie cette merde, assieds-toi, je vais te raconter la vraie
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| Il était une fois le hip-hop
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| Est rentré dans mes veines
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| Comme une drogue, ouais
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| Il était une fois le hip-hop
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| Est rentré dans mes veines
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| Comme une drogue, ouais
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| Phil était notre mentor, l’un des premiers Zulus Kings
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| Nos règles ne supportaient pas l’entorse
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| J’l'écoutais à la radio le doigt sur la pause
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| J’avais la rage de Faf, défendais ma cause
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| Dans les parties, des Afros, des Curls
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| J’allais voir les battles, des MCB, des Flash Breakers
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| Chaîne torsadée, j’accrochais ma name plate
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| On n'était qu’une poignée avec la même quête
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| C'était l'époque de Rocky et Conan
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| Trois ans plus tard, Richard nous manageait, que Dieu ait son âme
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| Nous, jeunes insolents
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| Qui voyaient autre chose à l’horizon qu’une vie de violence
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| Radicaux dans nos goûts aux autres musiques on jetait des canettes
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| Kheops sur les platines venait d’une autre planète
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| Ici où on mourrait pour une pauvre barrette
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| On glanait que les miettes d’cette grosse galette
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| Pas grave, malgré ça on l’a fait
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| Aujourd’hui mate combien de gamins se mettent à raper
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| Pour briller il suffit d’une fois
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| Notre ville a enfin une voix
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| Il était une fois le hip-hop
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| Est rentré dans mes veines
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| Comme une drogue, ouais
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| Il était une fois le hip-hop
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| Est rentré dans mes veines
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| Comme une drogue, ouais
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| Avec mon frère, j’ai chopé le mic' et j’ai dit «Yes y’all»
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| Les graffitis ne faisaient pas encore partie du décor
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| En même temps, je passais des heures à faire des tours sur la tête
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| Première coupole juste avant que l’armée ne m’appelle
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| Flash Breaker dans la place, vient le Barracuda
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| Que j’ai basé à Istres
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| Crazy Lex avait déjà des fils
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| Et j'étais déjà craint sur le dancefloor
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| La Zulu débarquait en même temps que l’Afrique sur nos poitrines
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| On côtoyait l’ennui le plus souvent
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| Tu sais bien ce que l’on dit de ses enfants
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| On a perdu des potes chemin faisant
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| Chill et moi on s’est croisés dans l’métro
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| Je crois qu’on évoluait déjà sur le même tempo
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| Du coup, on s’est très vite rendu à l'évidence
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| Fallait tenter notre chance
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| Alors on est devenu trois mousquetaires
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| Trois fusils ont renforcé les rangs
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| Et sur les routes de France
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| On s’est élancés comme sept mercenaires
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| 91, je rencontre New York
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| A ce moment-là, le hip-hop m’ouvre ses portes
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| Et là, tout est devenu limpide
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| Le comment, le pourquoi, les odeurs, les bruits et les cris de cette musique
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| On a ramené l'équipe au complet, cette fois pour faire un disque
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| A ce moment-là, je ne pense pas qu’on réalise
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| Que c’est le début d’une épopée unique
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| Ou bien d’une longue histoire d’amour, de potos, de famille, écoute
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| 2K13 mon premier 16
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| Mes premiers frissons sur la scène
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| J’suis pas du 6, j’suis proche du 7
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| C’est le grand 8, accroche ta ceinture
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| Y’a pas de dessin, pas de croquis
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| Pas de schéma ou bien de peinture
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| Avec le cœur il faut que ça perdure
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| Et dans ce game y’a beaucoup de Loki
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| Bien avant eux, j'étais dans la trap
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| Bien avant toi, j’faisais du cash
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| Il faut que ça marche, il faut que ça rapporte
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| Et j’ai tout mon squad qui m’accompagne
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| Qu’on perde, qu’on gagne
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| Journée écriture, je fais les cent pas
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| J’ai beaucoup d’amour pour mes semblables
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| Parle pas si c’est pour moins de 100K
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| J’ai jamais voulu la force du diable |