| On s’croit dans un monde civilisé, mais c’est vraiment la jungle |
| Dans cette jungle, si t’as envie de vivre, t’as intérêt à faire partie des |
| animaux les plus forts |
| Comme si la vie pouvait avoir un propre sens, que sa propre survie |
| Le monde, c'est chacun pour soi, un type tire sa crampe |
| Et pour un orgasme de 9 secondes, son enfant doit morfler pendant 60 ans |
| Invisible à vos yeux, je déambule comme tant d’autres |
| Dans nos vies y’a pas de sans fautes, comme Fugit j’suis l’homme-fantôme |
| J’suis celui qu’on voit dans l’trom', pas sur la place Vendôme |
| Biographie d’un inconnu, qui comme beaucoup de gars s’en-chroment |
| Parce qu’ici les rats s’engrossent, la faucheuse les attend. L’pauvre ! |
| Pas d’issue, pas d’embauche, ça trafique et ça sent le fauve |
| Ça déçoit, ça empoche, ma nostalgie parle en prose |
| Même s’il ne fait pas le bonheur, on peut dire que l’argent sauve |
| Un camas sur les gencives, mais qu’est-ce que les gens savent? |
| Sois gentil, là j’en chie sur une vie peu présentable |
| La routine ne plaisante pas, les p’tits comme les grands s’tapent |
| J’ai du vice dans les entrailles mais saches que plus rien n’est rentable |
| Moi j’suis fier de mes rents-pa, j’attendrai pas plus tard |
| Serbie, Sicile: mes origines mais Swift Guad vient de nulle part |
| J’ai vu l’pire et d’une part, j’ai la rime irréfutable |
| J’ai subit dans c’taudis, parce que le vice est d’usage |
| Mais tout le monde s’en bat les couilles de la biographie d’un inconnu |
| Dans la rue les gens m’ignore, mais mon dieu quelle imposture |
| Anodin, anonyme, j’navigue entre plein d’ordures |
| Un travail, une routine, ceux qui comme des chiens bossent dur |
| Mais tout le monde s’en bat les couilles de la biographie d’un inconnu |
| Dans la rue les gens m’ignore, mais mon dieu quelle imposture |
| Anodin, anonyme, j’navigue entre plein d’ordures |
| Un travail, une routine, ceux qui comme des chiens bossent dur |
| J’veux quitter ma deadzone, avant qu’les trompettes n’sonnent |
| J’veux devenir quelqu’un mais j’me dis qu’j’suis l’fils de personne |
| J’apporte une nouvelle donne, mon phrasé bat des records |
| Des mythos, des cleptos, des nymphos v’là l’décors |
| J’me dévore, mais la merde autour est trop noire |
| Les regards m'évitent tandis que les vieillards changent de trottoir |
| Des zonards, des corbacs, la rue est comme un dortoir |
| On m’a donné des pourboires, on donne à d’autres à un port d’arme |
| Je sors d’là, où ça compte les balles et morts d’hommes |
| On m’ordonne de rester sage, la rage est dans mes hormones |
| RAP hors norme, loin des sots et |
| Biographie d’un clone qui connait la force d’un gomm cogne |
| Ca se castagne, sous les projecteurs des castings |
| Ma classe cane et s’fascine pour l’art et la maille facile |
| C’est casse-pipe et factice, j’vois des gars qui pactisent |
| Avec le diable pour qu’un meilleur avenir fasse vite |
| Mais tout le monde s’en bat les couilles de la biographie d’un inconnu |
| Dans la rue les gens m’ignore, mais mon dieu quelle imposture |
| Anodin, anonyme, j’navigue entre plein d’ordures |
| Un travail, une routine, ceux qui comme des chiens bossent dur |
| Mais tout le monde s’en bat les couilles de la biographie d’un inconnu |
| Dans la rue les gens m’ignore, mais mon dieu quelle imposture |
| Anodin, anonyme, j’navigue entre plein d’ordures |
| Un travail, une routine, ceux qui comme des chiens bossent dur |
| Biographie d’un inconnu, ou récit d’un anonyme |
| Au royaume des pâles copies, le ce-vi est amovible |
| Sur un beat on carbonise. Celui qui n’aime pas nos rimes? |
| J’ai sorti la panoplie du trancheur de carotide |
| Sur ma planète y’a trop de crimes, ici y’a tant d’peines |
| Pour raconter ma routine, j’ai du sortir de quarantaine |
| Les effets sont garantis, par le câble et par l’antenne |
| Une vie entre parenthèse, j’parle de bonheur à l’ancienne |
| Horizone v’là l’enseigne, pour qu’on kick et pour qu’on signe |
| Tandis qu’en bas des gens saigne avec le biz pour seule consigne |
| La mesquinerie c’est l’emblème, l’arnaque et la combine |
| Ouais la rue c’est la qu’on trime, quand la BAC et les matons briment |
| Si toutefois tu m’as compris, l’inconnu taffe sans trêve |
| J’vend de la musique à bon prix et moins trompeuse qu’un marchand d’rêve |
| Le décors s’est assombri, le bonheur j’l’attendrai |
| La devise c’est marche ou crève dans un monde où peu d’gars s’entraident |
| Mais tout le monde s’en bat les couilles de la biographie d’un inconnu |
| Dans la rue les gens m’ignore, mais mon dieu quelle imposture |
| Anodin, anonyme, j’navigue entre plein d’ordures |
| Un travail, une routine, ceux qui comme des chiens bossent dur |
| Mais tout le monde s’en bat les couilles de la biographie d’un inconnu |
| Dans la rue les gens m’ignore, mais mon dieu quelle imposture |
| Anodin, anonyme, j’navigue entre plein d’ordures |
| Un travail, une routine, ceux qui comme des chiens bossent dur |
| Soit t’es né pauvre, comme la grande majorité, et tu encaisses la puissance des |
| autres. Et tu marches au pas. Et à force d'être humilié, tu deviens parfois |
| violent |
| Soit t’es né riche, alors tu fais gaffe à ton fric. Tu fais comme les autres, |
| tu fais semblant d’aimer ta femme, tes enfants, tes amis, comme eux font tous |
| semblant de t’aimer |
| Une vie c’est comme un tunnel, et à chacun son p’tit tunnel |
| Mais au bout du tunnel, y’a même pas de lumière, non… y’a plus rien |