1 Un poète ne vit pas très longtemps
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Il se croque la vie à pleines dents
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Brûle toutes cartouches en même temps
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Se moquant des faux-culs, des faux-semblants
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Un poète ne vit pas très longtemps
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Un poète ne vit pas très longtemps
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Si vous l’avez cru voir vieillissant
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Son fantôme, son spectre, assurément
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Ou sa dernière blague d'étudiant
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Un poète ne vit pas très longtemps
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2 Un poète se meurt de temps en temps
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Ce n’est pas la cohue à l’enterrement
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Juste quelques amis, quelques parents
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On n’a pas alerté les Présidents
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Un poète se meurt de temps en temps
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Un poète se meurt de temps en temps
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On ne retrouve pas de testament
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Encore moins d’héritiers, de prétendants
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Seule est là, la compagne des jours sans
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Un poète se meurt de temps en temps
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3 Un poète, c’est sûr, c’est emmerdant
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Et ça n’est jamais très, très bien pensant
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À la moindre injustice, ça va gueulant
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Contre les cons, le vice et les puissants
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Un poète, c’est sûr, c’est emmerdant
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Un poète, c’est sûr, c’est emmerdant
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Ça ne craint ni l’exil, ni les tourments
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Ça écrit quand est grand le dénuement
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Avec la dernière goutte de son sang
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Un poète, c’est sûr, c’est emmerdant
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4 Un poète, ça vit très, très longtemps
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Si j’ai dit le contraire apparemment
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C’est que les mots, les mots, c’est bien changeant
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S’ils sont dits au passé ou au présent
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Un poète, ça vit très, très longtemps
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Un poète, ça vit très, très longtemps
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On ne compte pas le nombre de ses enfants
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Il en naît chaque hiver, chaque printemps
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Qui la gloire du prophète vont chantant
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Un poète, ça vit très, très longtemps (bis |