| Je chante la transformation
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| Foudroyante et dramatique
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| Affectant sans distinction
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| Hérissons et porcs-épics
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| Dont les piquants sont à présent
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| Plus durs que l’acier trempé
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| Et dont les dents cisaillent gaiement
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| Les bétons les mieux armés
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| Insensibles aux polytoxiques
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| Enfouies profond dans le sol
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| Où elles creusent de longs tunnels
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| Elles n’ont plus peur, les bestioles,
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| De leurs prédateurs naturels
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| De l’homme et du phénylphénol.
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| Cette mutation étonnante
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| En quelques générations,
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| Demandons aux élites savantes
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| Quelle en est l’explication?
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| «Le processus est connu,
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| C’est son rythme qui fait problème
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| Même si Franquin l’avait prévu
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| La situation est extrême «Dit le recteur de l’Institut
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| Des Sciences de Paris Septième.
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| «Nous n’avons pas de certitude
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| Le phénomène est complexe
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| Ses causes sont en cours d'étude
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| Et laissent nos chercheurs perplexes. |
| "
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| Les fruits des arbres se font rares
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| Amers, impossibles à manger
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| Les plantes ont perdu leur pouvoir
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| De guérir et de soigner
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| Que ceux qui ont des yeux pour voir
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| Se les gardent bien ouverts
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| Il y a des parallèles à faire
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| Auxquels on n’ose pas croire
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| Par St-Pancrace et St-Nectaire
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| La terre ait de nous pitié
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| Si sur nous tombe sa colère
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| A quel saint va-t-on se vouer?
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| Par St-Pancrace et St-Nectaire
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| La terre ait de nous pitié
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| Si la nature nous fait la guerre
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| Nos jours ci-bas sont comptés |