Abdoulaï
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Secte, secte, secte
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Dès qu’y a du sang j’entends
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Brûlez tout!
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Flingue sur la tempe
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Brûlez tout!
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Promesses électorales
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Brûlez tout!
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Cours plus vite que les balles
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Brûlez tout!
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Élevés comme des esclaves, faut devenir des rois
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Descendre de la croix, les pointer du doigt
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On s’est mangé des bananes à la Joséphine Baker
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J’ai la couleur du viol alors j’serai un braqueur
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Dans mes textes, pas d’prétexte, rien qu’du réflexe
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Tu m’gifles, j’tends pas l’autre joue j’te mettrai à genoux
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Au fond du bateau ou au fond d’la classe
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Des coups d’bâtons, on est passés aux coups d’crasse
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Minorités visibles, issues d’l’immigration
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Marre de ces noms, écoute ma déflagration
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Où est l’rôle positif d’la colonisation
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Négative est la discrimination
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J’ai appris à être coupable des crimes que j’ai pas commis
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À la moindre infraction, c’est bien le p’tit Stomy
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On est venus en hommes, on repartira tels quels
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Les mains pleines de justice ou d’cocktails
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Dès qu’y a du sang j’entends
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Brûlez tout!
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Flingue sur la tempe
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Brûlez tout!
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Promesses électorales
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Brûlez tout!
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Cours plus vite que les balles
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Brûlez tout!
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Ma conscience humaine me rappelle que
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Si on reste les bras croisés on n’aura dalle que
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Bavures dans les commissariats
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La drogue nous drague, refile la malaria
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L’alcool en cas d’blème, notre partenariat
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La religion nous relève, fait de nous des soldats
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Tacler la république du fric Banania
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(un deux trois, encore plus faya)
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Pourquoi suis-je devenu ce que je suis
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Le passé toque à ta porte aujourd’hui
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Si Noirs, métèques et Arabes
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Se révoltent, des matraques, y en aura toujours en rab
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On surarme les keufs, on laisse en chien les profs
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Y a trop d’cistes-ra, l’on insistera
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Dans l’sous-sol y a notre sang, notre sueur, sans pitié
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Le jour de gloire n’est pas arrivé
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Dès qu’y a du sang j’entends
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Brûlez tout!
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Flingue sur la tempe
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Brûlez tout!
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Promesses électorales
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Brûlez tout!
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Cours plus vite que les balles
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Brûlez tout!
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J’ai repris les choses en main, tout est dégoupillé
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L’Afrique est pillée, on n’arrête pas d’payer
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Dans mon armée, pas d’blindés ni d’hélicoptères
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Devant les forces du mal, jamais on n’obtempère
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Lever les mains en l’air non, tout l’monde à terre
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Notre souffrance est maquillée en douceur
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Qu’on s’entre-baise pour être tous, tous, de la même couleur
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Mais le paradis sera toujours blanc comme nègre
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Dès qu’y a du sang j’entends
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Brûlez tout!
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Flingue sur la tempe
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Brûlez tout!
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Promesses électorales
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Brûlez tout!
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Cours plus vite que les balles
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Brûlez tout!
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Abdoulaï!
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Secte, secte, secte
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Brûlez tout!
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Va falloir s’adapter, dominer
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Abdoulaï!
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Secte, secte, secte
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Brûlez tout! |