La lumière évolue à peu près dans les formes.
|
Je suis toujours couché au niveau du dallage.
|
Il faudrait que je meure ou que j’aille à la plage;
|
Il est déjà sept heures. |
Probablement, ils dorment.
|
Je sais qu’ils seront là si je sors de l’hôtel,
|
Je sais qu’ils me verront et qu’ils auront des shorts,
|
J’ai un schéma du coeur. |
Près de l’artère aorte,
|
Le sang fait demi-tour; |
la journée sera belle.
|
Nul bruit à l’horizon, nul cri dans les nuages;
|
La journée s’organise en groupes d’habitudes
|
Et certains retraités ramassent des coquillages;
|
Tout respire le plat, le blanc, la finitude.
|
Un Algérien balaie le plancher du Dallas,
|
Ouvre les baies vitrées. |
Son regard est pensif.
|
Sur la plage on retrouve, quelques préservatifs;
|
Une nouvelle journée monte sur Palavas.
|
Tout a lieu, tout est là, tout est phénomène
|
Aucun évènement, ne semble justifier
|
Il faudrait parvenir, à un coeur clarifié
|
Un rideau blanc retombe, et recouvre la scène
|
Quand j’erre sans notion, au milieu des immeubles;
|
Je vois se profiler, de futurs sacrifices |
J’aimerai adhérer, à quelques artifices,
|
retrouver l’espérance, en achetant des meubles.
|
Quelqu’un a dessiné, le tissu des rideaux
|
Et quelqu’un a pensé, la couverture grise,
|
Dans les plis de laquelle, mon corps s’immobilise,
|
Je ne connaitrai pas, la douceur du tombeau
|
Tout a lieu, tout est là, et tout est phénomène,
|
Aucun évènement, ne semble justifier
|
Il faudrait parvenir, à un coeur clarifié
|
Un rideau blanc retombe, et recouvre la scène
|
Dans l’abrutissement, qui me tient lieu de grâce,
|
Je vois se dérouler, des pelouses immobiles,
|
Des bâtiments bleutés, et des plaisirs stérils.
|
Je suis le chien blessé, le technicien de surface
|
Et je suis la bouée, qui soutient l’enfant mort,
|
Les chaussures délacées, craquelées de soleil;
|
Je suis l'étoile obscure, le moment du réveil.
|
Je suis l’instant présent, je suis le vent du Nord.
|
Tout a lieu, tout est là, et tout est phénomène,
|
Aucun évènement, ne semble justifier
|
Il faudrait parvenir, à un coeur clarifié
|
Un rideau blanc retombe, et recouvre la scène. |